Belgique – Budget mobilité obligatoire : ce qui va changer pour les employeurs à partir du 1er janvier 2026

Le gouvernement fédéral prépare une réforme importante du budget mobilité. L’idée est simple : rendre ce système beaucoup plus accessible, et à terme obligatoire.
Dans une première phase, tous les employeurs devront proposer un budget mobilité aux travailleurs ayant droit à une voiture de société. Une deuxième phase pourrait ensuite l’étendre à l’ensemble des travailleurs, même sans droit à une voiture de fonction.
Bien qu’aucun texte définitif ne soit encore publié, la date du 1er janvier 2026 est régulièrement évoquée comme point de départ de cette première étape.
Voici l’essentiel de ce que les employeurs doivent retenir et anticiper.
Rappel : en quoi consiste le budget mobilité ?
Le budget mobilité existe depuis 2019. Il permet à un travailleur de renoncer à sa voiture de société (ou à son droit à une telle voiture) en échange d’un budget annuel correspondant au coût total de cette voiture (leasing, assurance, entretien, carburant…).
Ce budget peut ensuite être utilisé de trois manières :
- Pilier 1: une voiture de société plus écologique (et à partir de 2026, uniquement électrique),
- Pilier 2: des solutions de mobilité durable (transports publics, vélo, voiture partagée, frais de logement liés au travail…),
- Pilier 3: le versement du solde en fin d’année, soumis à une cotisation ONSS personnelle spécifique
Le budget mobilité n’est pas applicable aux voitures octroyées via un échange salarial (p.ex. dans le cadre d’un plan caféraria).
Ce qui changerait pour les employeurs
Si la réforme est confirmée, les employeurs devront adapter plusieurs aspects de leur gestion interne. Ils devront notamment :
- définir une politique de mobilité claire
- déterminer les options offertes dans les trois piliers du budget mobilité
- mettre en place un système de calcul cohérent
- suivre chaque année l’utilisation effective des budgets
- adapter leurs procédures administratives et leurs contrats internes.
Vu que le système implique une gestion supplémentaire importante (calculs, contrôles, suivi annuel), beaucoup d’employeurs choisiront probablement de se faire accompagner par une plateforme de mobilité ou un partenaire spécialisé.
Ce que cela implique pour les travailleurs
Les travailleurs qui ont droit à une voiture de société auront désormais le choix :
- de conserver la voiture,
- ou y renoncer et bénéficier du budget mobilité.
Ils pourront répartir leur budget selon leurs besoins : solutions de transport durables, frais liés au logement, véhicule électrique…
Le système est généralement plus avantageux fiscalement qu’une voiture de société traditionnelle et offre davantage de flexibilité selon la situation familiale, le lieu de résidence ou les préférences personnelles.
Se préparer dès maintenant
Même si la date d’entrée en vigueur de cette mesure pourrait encore être modifié, il est conseillé aux employeurs d’anticiper. Ils peuvent déjà :
- analyser le coût total de leurs véhicules actuels,
- définir la place que la voiture de société aura encore dans l’entreprise,
- identifier les travailleurs concernés,
- comparer les plateformes ou outils de gestion disponibles,
- informer progressivement leurs collaborateurs.
Vers une mobilité professionnelle plus durable
Le budget mobilité soutient une approche plus flexible et plus durable des déplacements domicile-travail. Il permet aux travailleurs d’adapter leurs choix aux réalités de leur vie quotidienne, et aux employeurs de moderniser leur politique de mobilité tout en maîtrisant leurs coûts.
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Michael Henz